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lundi 27 juin 2016

À la portée des femmes : formules à sonorités magiques



Le bonheur travaille les jours de fêtes, fort, possible. Les petits bonheurs les ont faites, ces femmes. Le bonheur ne manque pas à son devoir de première clémence intérieure. Il tient dans ses poches les bateaux et les canots des fleuves difficiles. Brillant le mât féminin. Aucune obligation n’existe au bonheur : il émane des ressources plus ou moins enfouies. Parfois, ses poches sont vides, subtiles, puissantes, féminines. Une odeur rassurante encadre proprement ce qui se chante. Cela même fédère l’énergie des spirales telle une lemniscate. Dans les bois, les prés, les clairières, les sources naturelles, la muse retrouve sa force féminine. Un contraste dense brille comme une étoile nuit et jour. Un vrai bras droit. Troubadour transpercé par un canal qui jongle de coffres forts sur la ligne de mire. Le bonheur est un sérieux charnel de vanille et de cannelle, une résonance canalisant tous les agendas. Il s’étale sur le corps, sur les bougies, sur les branches des sapins et sur le temps qui passe. Sans force pathétique, il est moins courbé qu’une merveille. C’est un coffret décoré tout simplement. Un cadeau sans clé. La clé des femmes réside dans le subtil, au regard des « émanants ». La puissante force féminine se complète avec ce qui se présente devant : un joli paysage, présage.



La force du bonheur s’exprime sans pause, jusqu’au but. Il se déverse sur la buée légère des femmes.

Le bonheur est la première des pommes, le premier marché conclu. Il rencontre les centres dans leurs profondeurs. Il confie au cœur comment sauver les raretés. Il encense les songeurs, juste pour mieux cerner leur adaptabilité. Il garde un œil plus fort que la mort. Il chuchote à l’oreille qu’il est là pour qu’on brille ensemble. Il ne cadence pas les couleurs. Chaque timbre émane à la bonne heure ! Magnifiant l’inattendu, il se projette pourtant. Vous en buviez au cinéma autant que possible, sans doute ! Alors que d’autres femmes émanent hors de vos écrans. Savez-vous ce qui vous fait vibrer ? Ce qui vous met en extase ? Là sont les secrets.

Le bonheur se répète. Le bonheur déboute. Le bonheur aime toutes les routes. Chez les femmes sauvages, il s’anime et danse mélodieusement. Tout s’expose en adéquation avec ce qui résonne le plus pour présenter les plus beaux cadeaux : son authentique réalisation. Dorlotée après les tempêtes de la tristesse et des changements, la femme émane du subtil.

La voie ouvre les secrets sur de splendides messages, pleins, sans piratage. C’est une aventure qu’on sait et qu’on ne cache pas : échanges humains, douce chaleur des câlins, des chéris, des frangins. Sa réceptivité n’aime pas être attendue de façon explicite. Au-delà des attaques, des violences, la femme émane. Si affaiblie par quoi que ce soit, la femme recherche ses rayons dans ses souvenirs, dans ses pas.

Vénus mange, même si c’est une planète. Le bonheur, conservé sur clé USB, met de l’ordre dans 5 000 vers. Il rend hommage au grand Père, aux ancêtres. La femme est un grimoire ouvert, un bois de hêtre.

Nourriture des anges. Le bonheur sans obligation, tu prends ça pour un dû ? Le bonheur comme ressource inépuisable, le connais-tu ? Pour te sentir mieux ? Le bonheur est avant tout, honnête. Un plan sur la comète ? Le bonheur ramené à soi. Peu importe son prix et celui de l’eau de rose, d’oranger, de l’eau claire purifiée, de l’eau de source naturelle. Le bonheur, un inconnu ? Un coloré ?

Haut bonheur, la mélodie qui nous réveille de nos silences par des éclats de rire. Le bonheur appelle ! Rappelle-le ! Le bonheur traverse la salle pour complimenter tes merveilles. Le bonheur à la pelle ! Un rappel : que tu es belle ! Reviens-nous vite ! Qui sait esquisser le bonheur de bonne humeur ? Quelque chose de simple ! Une feuille. La plume d’une femme ou d’un homme réalisé.

J’attire le bonheur et sa force subtile. Tout s’écarte pour laisser place au bonheur, haut bon cœur. Bonbonne aux petits cœurs pour cette femme au cœur gauche. Allumez la lumière, la lumière, les lumières ! La joie n’est pas une ringarde prière. Elle ne perd pas ses vers.

Épiphyse du prince de l’air : diamants et cristaux coulent des lignes des prés verts. Le bonheur s’en va vers… ceux qui galèrent. Il fait de son maximum au summum. La force féminine se cache dans la douceur, l’accueil inconditionnel pour rebondir sur chaque passerelle. Aime ses années ! Émanez de l’essence christique oriflamme ! Invulnérables archétypes d’élixirs druidiques. Les recettes sont dans ces cocktails au son des lettres hébraïques. L’unique recette se trouve dans un ensemble. Le nôtre.

Fbk : Ae-Lem Lep Mêle, Poétique Alambiquée sur le magazine N° 41 http://www.revedefemmes.net

jeudi 23 juin 2016

RESTER EN CONNEXION AVEC L'AMOUR



Le coup de foudre, - deux êtres qui se rencontrent et se rapprochent subitement -, se produit de manière quasi inexplicable. S'agit-il de personnes qui ont des affinités et dont les pulsions les poussent l'une vers l'autre ? De quoi sont faites les attirances conscientes et inconscientes ? Pourquoi les amoureux vivent-ils cette connivence alors qu'ils ne se connaissaient pas un peu plus tôt ? Sont-ils deux âmes qui se retrouvent avec un vécu de vies antérieures? Serait-il possible que nous revenions pour terminer une relation inachevée ? Qu'est-ce qui fait de nous deux aimants ? Peut-être ne pouvons-nous pas tout expliquer. Est-ce bien nécessaire d'ailleurs ? La relation amoureuse est faite d'ondes magiques qui créent en nous un ressenti intense. Cette passion se transformera par la suite dans une relation plus profonde et durable.



Nous avons peut-être rencontré une personne pour la première fois, et pourtant nous avons l'impression de la connaître depuis toujours. Nous n'avons pas besoin de nous parler, nous comprenons tout comme par télépathie. Nous avons rencontré l'âme soeur ! L'amour se décline sous bien des formes: nous tombons amoureux, nous filons le parfait amour, nous brûlons d'un désir passionné, nous vivons d'amour et d'eau fraîche, nous avons le béguin, nous sommes sous les feux de l'amour...

La connexion entre les amoureux peut être symbolisée par un ruban rouge. Les aimants nourriront la relation en cocréant la séduction, la tendresse, la complicité, le partage, la sexualité. Ce ruban rouge est précieux et fragile en même temps. Les amoureux doivent le privilégier, car il est à la base de tous les autres rubans créés. Nous sommes uniquement dans la relation entre les amoureux, l'homme et la femme (ou deux êtres du même sexe) qui tombent amoureux. Ces deux êtres différents s'attireront momentanément pour créer la relation. En nourrissant le ruban rouge d'amour, la relation pourra durer, peu importe le temps d'ailleurs, du moment que les deux parties sont d'accord.

Je me souviens d'un couple que j'avais suivi en coaching pendant presque une année. Madame avait un jour parlé de ses regrets, liés en partie au fait que monsieur ne lui prenait plus jamais la main tendrement. Vers le milieu de leur travail, elle a dit à quel point elle s'était sentie aimée lorsque son mari lui avait posé la main sur le genou alors qu'ils étaient en voiture. Lorsque le couple a vraiment bien fonctionné et que les deux partenaires ont décidé de voler de leurs propres ailes, j'étais tellement heureuse de les voir partir vers leur voiture bras dessus, bras dessous!

Si vous avez besoin de fidélité dans votre relation amoureuse, n'oubliez jamais de bien expliquer à l'autre ce que c'est pour vous. D'ailleurs, il sera crucial de préciser le sens de chacune de vos priorités. Nous pouvons utiliser des mots similaires qui auront une signification différente selon notre vécu. La liberté pour vous ne veut certainement pas dire la même chose pour l'autre. En étant précis dans votre expression, vous gagnerez du temps et vous rendrez les choses tellement plus aisées.

Pour installer une belle complicité entre vous, vous allez bien sûr communiquer. Comment se fait-il que certaines personnes parlent beaucoup au début de la relation pour se découvrir, et une fois installées dans une routine, elles ne veulent plus s'exprimer? Régulièrement, vous rechercherez comment vous faisiez pour vous faire plaisir et être agréable à l'autre. Comment pouvez-vous continuer à entretenir ce qui fonctionne entre vous? Que pouvez-vous ajouter pour améliorer encore et toujours cet amour entre vous?

L'attention à l'autre est d'une puissance énorme. Imaginons que vous avez toujours envie d'accueillir votre amoureux comme au premier jour. Vous lui donnerez de l'attention aimante et, par la loi d'attraction, vous recevrez l'amour au carré.


Lorsque nous tombons amoureux, nous trouvons que l'autre est merveilleux, nous l'admirons. Si, en retour, il nous valorise, nous sommes au nirvana. Le secret pour conserver ce bonheur est de vouloir nourrir notre relation ainsi jusqu'au dernier jour. Bien sûr, cela ne nous empêchera pas de connaître des contrastes comme tout le monde, ils font partie de la vie et de l'évolution. Cela dit, si notre potentiel amour est élevé, nous pivoterons rapidement et nous serons heureux, quoi qu'il arrive.

Cultivez l'habitude de vous endormir dans les bras l'un de l'autre, de vous faire des cadeaux, de vous embrasser tendrement lorsque vous vous retrouvez, de vous centrer sur ce que vous aimez chez l'autre. Laissez les petits défauts de côté, ils disparaîtront rapidement! S'ils sont trop importants, s'ils entrent dans votre zone d'intolérance du moment, recherchez ensemble une solution. Si ce n'est vraiment pas possible, peut-être ne vous êtes-vous pas assez respecté dans vos attentes dès le début de la relation. Vous pouvez alors faire la fête, car vous avez appris que l'autre n'était pas le meilleur pour vous. Vous retirez un enseignement de votre expérience.

D'autres diront qu'ils ont échoué, mais ils se trompent. À partir de votre apprentissage, fixez-vous un objectif pour être plus heureux et concentrez-vous sur ce beau désir.

  • Dire « je t'aime » est très puissant. Les mots sont des vibrations, de l'énergie qui circule. N'oubliez pas qu'en les répétant comme des mantras, vous dégagez de l'amour et ils font de vous un point d'attraction très fort. N'attendez pas que ce soit l'autre qui vous manifeste son amour. Cette relation à sens unique sera pauvre. Décidez dès aujourd'hui de donner de l'amour, de devenir une personne aimante et aimable. J'entends souvent des personnes qui se plaignent parce que leur partenaire ne leur dit plus qu'il les aime. Parfois, je leur demande ceci : « Vous, quand lui dites-vous que vous l'aimez? » Elles sont étonnées par ma question et se rendent comptent qu'elles ne témoignent plus leur tendresse comme au début de la relation. Pourquoi reprocher à l'autre ce que l'on peut d'abord se reprocher à soi-même? N'oublions jamais la règle d'or formulée différemment : faisons aux autres ce que nous aimerions qu'ils nous fassent!
  • Comment nourrirez-vous cette relation d'amour?
  • De quoi seront faits vos échanges, dans les deux sens, en aller-retour, lorsque vous serez ensemble et aussi lorsque vous partirez chacun de votre côté pour vous retrouver ensuite?
  • C'est quoi pour vous la tendresse? Comment l'exprimez-vous et qu'aimez-vous recevoir?
  • Connaissez-vous les attentes de l'autre?
  • Que risquez-vous en lui demandant de vous les communiquer? 

La sexualité nourrira également le ruban rouge d'amour. Elle ne se résume pas au coït (acte sexuel), mais à tout le plaisir érotique. Nous pensons parfois à tort que nous ne faisons plus l'amour lorsque nous n'avons plus de rapports avec pénétration. Faire l'amour, c'est aussi se toucher, se caresser, se regarder, utiliser ses cinq sens, partager ses fantasmes et s'adonner aux jeux amoureux.



L'amour est synonyme de plaisir et de bien-être. Même les personnes qui aiment le sadomasochisme recherchent au bout du compte le plaisir dans la douleur. Nous pourrions donc dire que nous faisons l'amour chaque fois que nous prenons du plaisir avec notre partenaire. Si nous sommes allongés sur le lit, proches l'un de l'autre, et que nous nous regardons en silence, nous nous imprégnons du souffle de l'autre, nous sommes en plein acte sexuel. Lorsque nous nous caressons avec complicité, nous pouvons arriver à l'orgasme. La pénétration n'est pas toujours obligatoire pour jouir du plaisir sexuel tout comme il est possible d'éprouver de la jouissance sans aller jusqu'à l'orgasme. Les actes de faire l'amour se déclinent selon notre inspiration et notre créativité. Nous recherchons une sensation fusionnelle et la joie d'éprouver des émotions positives, tout cela dans le respect, la complicité, la tendresse, la sensualité et le désir de reconnaissance.

La sexualité requiert du temps, de la patience et de la persévérance. L'attirance entre deux âmes, qui donne envie à leurs corps de se rapprocher, demande que les êtres soient sur la même longueur d'onde, qu'ils vibrent au même rythme, que leurs horloges biologiques indiquent la même heure. Cela n'arrive pas tous les jours puisqu'ils sont différents. Les amoureux savent cela, ils apprennent à se connaître, à identifier le mode d'emploi de l'autre. Ils sont bien conscients que si parfois ils n'arrivent pas à faire l'amour, c'est qu'un grain de sable est entré dans le rouage de leur vie. Ils n'abandonnent pas en se disant qu'ils ne sont pas faits l'un pour l'autre. Ils sont déterminés à renforcer leur attirance. L'appel à la vie de la sexualité leur inspire la patience pour créer le moment idéal de leur désir profond, de l'instant où ils ne feront plus qu'un et où leurs sexes les emmèneront dans ce monde passionné pour l'existence.

En amour, tout est possible quand les deux parties sont d'accord quant aux règles du jeu. Il faut avant tout partir à la découverte de son mode d'emploi et le communiquer à l'autre. Vous pourrez ainsi mieux vous rencontrer dans vos cartes du monde différentes.

Françoise Dolto disait toujours que nous sommes différents par notre sexe. Un homme et une femme ont des points communs et ont reçu des éducations différentes. La culture renforce aussi les différences. Tout cela crée l'attirance entre les êtres et complique en même temps les échanges. N'oubliez jamais que l'autre ne sait pas ce qui se passe en vous. Il n'est pas vous, et heureusement! Lorsque vous communiquez votre mode d'emploi, quel qu'il soit, soyez clair et précis. Madame, vous aurez beau montrer à votre homme un beau bijou dans une vitrine à l'approche de votre anniversaire, cela ne suffira pas si vous voulez le recevoir en cadeau. Ce que vous dites (langage verbal et non verbal) n'est pas le plus important, c'est ce que l'autre a compris. Cela ne vaut-il pas la peine de vérifier ce qui se passe à l'autre bout du ruban chez votre partenaire? Vos différences sont complémentaires et le mélange des ingrédients rend la recette savoureuse.

Une baisse de libido ou une perte de désir peut survenir, même à notre insu, et cela fait partie de la vie de couple. Quelles peuvent être les causes de l'absence de désir? Elles sont multiples: le temps, la routine, le stress, la dépression, une maternité, la ménopause. Nous pourrons avec beaucoup d'amour et de patience, rechercher ensemble une solution. Chacun des partenaires s'engagera également à retrouver en lui le désir de faire l'amour. Cela passera probablement par un changement dans les habitudes. Peut-être faisions-nous au début de la relation certaines choses excitantes et tendres. Que reste-t-il de tout cela aujourd'hui? Si nous ne réussissons pas à re trouver le désir, nous pourrons aussi consulter un sexologue pour nous accompagner sur le chemin de notre amour. Cette démarche sera facilitée si nous avons créé au sein de notre couple beaucoup de respect, d'écoute et de patience. Les couples-dauphins dépassent cette difficulté ensemble et s'aiment encore plus après la crise.

Nul besoin de nous voiler la face ni d'avoir peur de le reconnaître, nous avons tous et toutes abusé de la séduction lorsque nous étions « en chasse », lorsque nous voulions rencontrer l'amour. Cette séduction entretient la flamme et fait partie des ingrédients de la succulente recette des couples amoureux. L'avantage de la relation après quelques mois, c'est que nous commençons à bien connaître les goûts de l'autre. Nous savons ce qui le fait fondre comme neige au soleil. Nous rendre toujours séduisants n'a rien à voir avec la manipulation. C'est tout simplement agrémenter notre vécu de plaisir. D'autant plus lorsque le physique est important. Nous ne parlons pas de beauté plastique, mais bien des traits auxquels chacun est sensible. Imaginons que vous avez craqué devant la silhouette sportive de votre partenaire. Dix ans plus tard, il se retrouve avec un gros ventre, les cheveux toujours mal coiffés, les dents noircies par la cigarette. Peut-être adorait-il votre lingerie et vos vêtements suggestifs au début de votre relation. Dix ans plus tard, il vous trouve régulièrement en jogging lorsqu'il rentre à la maison. Vous vous aimez toujours et vous sentez unis par un lien profond. Cependant, vous vous êtes laissé glisser dans une routine que vous auriez pu éviter avec la séduction.

Tout le vécu du couple pourra nourrir l'amour et la sexualité. Rappelons-nous que l'union de deux êtres est symbolisée par deux cercles unis en une partie d'environ un tiers. Chaque individu sera prêt à réaliser une belle alliance s'il peut s'épanouir dans la relation. Il créera d'abord son bonheur en lui. L'aide, le soutien, le partage, la reconnaissance, l'encouragement qu'il recevra dans l'échange seront un plus, un complément. Une bonne entente dans le partage des tâches favorisera la relation amoureuse, un accord commun sur l'éducation des enfants aussi. Des vacances ou des week-ends passés à deux en amoureux relanceront la flamme. Tous ces plaisirs créeront une belle ambiance pour les temps de partage dans le ruban rouge. Le contraire, la mésentente et le manque de soutien risquent de fragiliser le ruban d'amour.

Le ruban rouge d'amour et de sexualité est comme un jardin de roses. Plus vous l'entretiendrez et l'arroserez, plus beau il sera. Vous vous en occuperez chaque jour en lui consacrant du temps. Le temps, c'est la vie. Votre vie réussie ne dépend que de vous. Pour ne pas tomber dans la routine, prévoyez des moments d'exception. Prenez rendez-vous avec votre amoureux pour des sorties à deux, pour la Saint-Valentin, pour un moment au sauna, comme vous le faisiez quand vous étiez attirés l'un vers l'autre par un pouvoir irrésistible. Vous serez tellement fier de vous lorsque vous pourrez dire en toute sincérité : « Nous nous aimons comme au premier jour!»
Quelles sont nos priorités en amour ? Il n'est pas si facile de répondre à cette question. Voici quelques partages de Martiens et de Vénusiennes: « De prime abord, il y a le sexe, la passion, l'élégance, la lingerie affriolante, les beaux vêtements et la belle apparence. Puis, tout cela est complété par la fantaisie, la créativité et la diversité. Ensuite, il faut faire des projets ensemble et essayer de les réaliser. Il faut de l'indépendance, de la liberté d'action, de l'espace dans le couple. Il faut savoir s'écouter, décider ensemble sans comportement machiste, mais en tenant compte des besoins de l'autre. Il est important d'avoir le même parcours de vie, ce qui renforce les affinités. Il faut s'admirer et pouvoir jouir des choses de la vie dans le calme et la compréhension.»

« Il faut viser l'harmonie et l'absence de conflits grâce au fait d'être accepté comme on est, sans irriter l'autre, mais avec une indulgence amusée. Puis, il y a l'ouverture d'esprit et la disponibilité pour les amis, les projets, les occupations de l'autre. J'aime trouver un être tendre sous une enveloppe de "dur", quelqu'un qui sache me défendre, me protéger, avec fermeté et classe, sans vulgarité ni éclat, quelqu'un qui ait le courage de ses opinions et un caractère fort. J'aime me sentir aimée, courtisée, être le numéro un de sa vie. J'aime rencontrer un partenaire sexuel sans complexes ni problèmes. J'aime qu'il devine comment me satisfaire. J'aime qu'il puisse dénouer des situations difficiles sans vaines discussions et qu'il me surprenne en trouvant la situation idéale après mûre réflexion. J'aime la générosité dans les cadeaux, mais aussi dans l'attitude. Il faut savoir s'effacer parfois pour valoriser l'autre, sans jalousie ni envie. Il faut savoir s'excuser sans tarder et reconnaître ses torts. Il faut expliquer le pourquoi de certains agissements, rester sincère et courtois, ne jamais recourir aux mots qui blessent. Si l'aspect physique n'est pas attrayant, tout ce qui précède sera inutile! »

Pour compléter votre « contrat d'engagement », répondez aux questions suivantes. Vous pouvez y réfléchir individuellement et partager ensuite vos points de vue, ou aborder cela directement à deux:

  • Quelles sont vos priorités dans l'amour, la tendresse, la sexualité, la séduction?
  • Comment créerez-vous et nourrirez-vous votre ruban rouge d'amour et de sexualité?
  • Que ferez-vous pour garder la connexion avec vos « aimants »?
Une rencontre faite d'ondes magiques et de ressentis intenses nous reliera l'un à l'autre. Cette connexion n'est pas vouée à l'éternité, sauf si nous décidons d'entretenir notre flamme avec amour, tendresse et passion.


Le ruban rouge pour garder la connexion entre les aimants
par MARIE-LUCE DOSSCHE

Extraits du channeling "Le facteur quantique - La physique avec une attitude", 10 avril 2011 dans son livre ce que vous devez savoir pour attirer l’amour – LE DAUPHIN BLANC 2013

lundi 20 juin 2016

Journal d'une tantrika, ou le doux saisissement de l'amour

 
(Accarias L'Originel)  



questions par internet (email) à son auteure Sahaj Neel



Question M.france : 

Votre ouvrage « Journal d'une tantrika, ou le doux saisissement de l'amour » paru chez Accarias L'Originel retrace votre expérience tantrique (notamment en Inde), c'est une quête de la liberté par l'amour et la sexualité, une recherche de l'émerveillement dans chaque instant. Au départ vous êtes je crois une chercheuse en sciences humaines, qu'est-ce qui vous a amené sur ce chemin mystique ?


(Sahaj Neel cite deux citations tout d'abord)

« Quoiqu'il en fût, l'importance de me dévêtir, de me laisser aimer toujours plus par ce vide, par cet espace vacant pourrais-je dire, devenait de plus en plus clair. Avez-vous déjà essayé d'ôter vos vêtements dans un placard ? Ou bien de déplacer les meubles d'une pièce encombrée, surchargée ?

« Décrivez une maison » proposent les taoïstes. Certains y voient des murs, des fenêtres, des portes, un plancher, des meubles, …d'autres goûtent la présence de son espace intérieur, libre.

Il me semble que l'espace est ce lieu d'où éblouit le sourire, qu'en penses-tu ? » p. 84.

Émerveillement est bien un mot clé. En fait concernant le lien entre ce que l'on pourrait appeler comme vous le suggérez « un chemin mystique » et les sciences humaines est très direct. Il s'agit d'une curiosité tenace concernant l'être humain qui m'a toujours animée et plus fondamentalement ce qui lui permettrait de « retourner à la maison », soit d'être libre d'identifications semblant inutiles.

En acceptant de joindre les deux, j'ai pu observer combien il est utile de reconnaitre alors les moyens d'accéder à cette connaissance sans entrer dans des rejets sectaires, car ce qui se passe est au-delà des « écoles ». J'ai commencé le yoga vers 17 ans, époque où j'étais entièrement plongée dans les passions philosophiques et me gorgeais de tout ce que je trouvais à ce propos, je peignais, écrivais de la poésie et je vivais déjà dans une grande proximité avec mes rêves nocturnes.

Certains m'enseignaient directement, soit par des présences ressenties, soit par des états de conscience modifiés que je tenais à apprivoiser. Les sciences humaines, notamment la psychologie et la sociologie, sont devenues ce que j'appelle ma carte de visite classique d'une aventurière de l'épopée humaine, ou comme je le compris plus tard : d'une yogi vivant en Occident. N'oublions pas que les sciences humaines proviennent de cette même curiosité, de personnages habités souvent par un feu poussant lui aussi les limites du connaissable. Pour moi, ces deux approches ne se sont jamais opposées, si elles ont créé quelquefois des difficultés au niveau de l'organisation sociale, de la reconnaissance des qualités professionnelles par exemple, cela représentait dès le début un défi choisi portant aussi ses propres stimulations. Il est intéressant de se trouver dans une zone mobile et flexible de la pensée sociale et non dans son centre hiérarchique que les forces souvent égotiques tendent à maintenir, voir à figer. Le « yoga » est aussi un concept… réveillant souvent des croyances limitantes.

C'est donc aussi par ce biais que les « voies » peuvent nous libérer, tout dépend de ce qu'on l'on accepte de voir (à creuser !). En d'autres termes, oui, il a fallu parfois jongler entre des principes que les écoles respectives tentaient de tenir à l'écart. Prenons un premier exemple : la notion de dévotion, mal comprise en psychologie occidentale contemporaine. J'ai donc tiré partie de cette « limitation première » pour développer une « troisième voie » et suis devenue précisément une chercheuse développant la manière de percevoir le psychisme et la conscience dans les deux cultures, occidentale et asiatique. Un autre exemple relève d'une richesse linguistique, encore trop souvent laissée à la confusion.

Quels sont les mots justes pour parler de ce que l'on pense exister en nous, nous définir même : le mental, le moi, le self/Self…

Ils correspondent en sanscrit à un tout autre regard sur nos facultés, raas, manas, jiva, atman et para atman…, creuser ses correspondances ou différences pousse très loin notre investigation. Pour donner un troisième exemple, rappelons-nous que la psychanalyse est bien basée sur les notions de transfert et de contre-transfert. Les relier à la relation « Guru-shisha/disciple » est plus qu'intéressant (cf. notre parution chez L'Harmattan, 2007, Psychanalystes, gurus et chamans en Inde, issue d'un colloque à New Delhi avec Psychiatres du Monde).

Ainsi, pour développer votre question, je me suis aussi forgée avec ce « ce n'est pas toujours confortable », et cela est une base commune aux deux disciplines !

Dans la voie que j'aborde dans le livre, les limites renvoient au Cela, si on les regarde pour ce qu'elles sont, faites de vacuité ! « Là », dans cette zone pouvant aussi s'affranchir de certains concepts et user d'une certaine subversion intellectuelle, j'incarnais aussi une flexibilité me permettant de rencontrer deux sortes de personnes, et cela est passionnant : celles ne sachant pas souvent qu'elles étaient prêtes à s'ouvrir aux champs du yoga et donc de la psychologie transpersonnelle, puis celles qui y naviguaient en consœurs aventurières depuis longtemps (par exemple lors de lectures Maslow, Lowen, ou des contacts humains Jaques Vigne avec lequel je collabore souvent).

Encore une fois, la connaissance ne peut pas être enfermée ni dans l'illusion d'une délimitation didactique, ni (même au sein des écoles « spirituelles » !) dans celle de « ceux qui savent parce que plus anciens sur ce chemin » et les « nouveaux ». Car, pour nous, l'énergie qui sous tend et surgit du corps de connaissance est notre véhicule. C'est l'essence de la situation qui nous intéresse, non son cadre, ni ses présupposés. Là aussi, on pourrait dire que si la rencontre n'ouvre pas sur un « inattendu », elle échappe à… la rencontre essentielle. Dans ce domaine, garder « l'œil vierge » est une des plus belles images nourricière de notre voie, elle semble mener à la présence.

Toujours dans ce sens, je me suis alors très tôt engagée politiquement, notamment dans la défense des droits humains. L'injustice m'était insupportable et quelque chose en moi ne pouvait concevoir le développement d'un bonheur personnel sans participer à celui des autres visages-miroirs m'environnants. Trouver le nirvana ? Cette quête ne m'a jamais satisfaite, déjà intellectuellement : il « devait y avoir autre chose derrière cela, de plus vaste que la satisfaction d'un moi ».

Donc j'avançais dans la rencontre avec l'humain, l'humanité qui se cherche, en étant à l'écoute de ce que cela déclenchait en moi. L'inattendu était à accueillir en moi, de « moi » à moi… si il y avait un moi justement.

Tout serait-il la voie ? Dans quelles conditions se demande l'aventurier des terres secrètes.

L'apprenti avance sur un chemin très intéressant, notamment quand il accepte d'expérimenter avant de s'attacher à s'identifier aux résultats. Cela peut prendre des années car les motivations, les intentions avec lesquelles nous entrons dans les scénarios et progressons dans ce rêve doivent être reconnues, elles sont la clé pour passer d'un registre à l'autre. « Observer » est un maître mot autant dans la voie yogique que dans l'analyse.

Avec le recul, je me rends compte que j'ai toujours laissé beaucoup de place à l'observateur en moi (ou Ajna, drachta). Toujours pour répondre à votre question, cela veut dire que, même en temps que chercheuse en sciences humaines, je suis restée fidèle à ce que je reconnaissais comme ma voie intérieure. J'ai refusé des contrats et donc la sécurité qui en découlait, pour ne pas me mentir. Puis, concernant le cheminement mystique, il a commencé en fait très tôt et d'une certaine façon a préparé mes orientations et engagements sociaux bien avant l'âge adulte.

Autrement dit « ma place » dans « l'Ici et le maintenant » ne devait pas être décidée par les autres, ni par des avantages sociaux. Parlons-nous de renoncement ? De choix profonds. La liberté nécessite de l'audace, oui, beaucoup d'audace ! L'éveil à notre nature est aussi une révolution sociale. Les paradigmes relationnels changent du tout au tout ! Qui exploiterait qui ? Autant dans les interactions économiques que dans les relations intimes.

Voilà le lien avec … l'amoureux. Autour de l'âge de quatre ans, je savais déjà que ma relation à l'homme (le masculin) correspondrait au développement le plus secret et le plus profond de mon âme et se développerait au sein de l'intention de retourner vers « l'espace pur ». Très jeune, vers 4 ans aussi, j'avais également des souvenirs d'une vie passée où j'étais très clairement établie en yogi dans une montagne et bénissais les personnes venant m'apporter des offrandes. Cela alors que personne dans mon contexte familial n'avait suggéré de telles images. J'ai rencontré mon premier amoureux à cet âge-là. Un âge où le flux de la vie ne crée aucune dualité au sein des sentiments, il n'y a pas d'un côté le mystique ou le sacré et de l'autre ce qui est moins pur.

Tout était déjà lié à cette sorte de force venant d'une rivière profonde de mon intériorité qui poussait vers cet espace lumineux où la conscience pouvait tout observer et résider en paix. Aussi, très tôt, comme beaucoup d'entre nous, j'ai eu des expériences d'expansion de conscience lorsque je m'échappais du village pour me retrouver seule dans la montagne. Bien sûr, je ne pouvais pas identifier ce qui se produisait, mais je reconnaissais par contre que je ne pourrais partager cela avec les autres, que c'était cela la vraie vie, et quelque chose en moi était déjà parti à la recherche de ceux qui comprendraient, partageraient et me permettraient de vivre en pleine lumière.

Cette route commencée avec cette pureté non séparatrice de l'enfance rejoint le saut dans les bras de l'amant cosmique, en d'autres mots, dans l'espace de l'unité.

Donc il y eu d'autres yogis, le Vajrayana ou la voie du diamant ou de l'éclair par exemple et …des scientifiques, pour faire simple ! Rires.

Pouvez-vous nous parler de votre relation, avec cet amant tantrique Shankar dont vous parlez dans le livre ? Est-ce ce un amour physique, « humain » ou un amour divin, spirituel ou les deux à la fois ?

Sahaj Neel cite :

« A mon amant j'ai pu tout dire…. » p.102
«(…) Tes questions, Ô bien-aimée, forment la quintessence des tantras. (…)».Bhairava Vijnana, Stance 7-10, p. 14.


Cet homme existe réellement (rires) ; il est bien constitué d'os et de chair ! C'est cela qui était intéressant. Lui aussi a parcouru un chemin d'ascension, de retour à la source depuis cette « organisme corps-esprit » (comme disait Ramesh Balsekar) et, comme certains autres, il en a accepté à la fois les limites et « la flamme ». Je ne tiens pas à donner plus de détails sur lui notamment socialement. Où vit-il ? Qui ont été ses enseignants ? Etc. En tant qu'écrivain je n'ai pas voulu privilégier ce genre de curiosité mais bien suggérer que ce chemin pouvait être emprunté par tous, et de préférence dans certaines conditions, citées dans Journal d'une tantrika. Puis, que cette rencontre amoureuse ne se passait pas seulement ou pas tant « avec cet autre », qu'à l'intérieur…

Tant que ces deux aspects sont perçus comme dissociés bien sûr ! La dernière Porte, le chapitre 8 est bref, mais il relate cet « enlèvement » vers un espace non-duel; il est en fait la véritable origine de ce livre, cet espace où « celle qui tendait vers » a disparu. Le défi était dans la progression de ce livre – dont je ne me rappelle pas l'écriture ! –, de revisiter l'espace « duel », de la rencontre …depuis la perspective non-duelle.

C'est assez particulier dans les ouvrages actuels sur cette thématique, un peu une porte enfoncée ! Je sais que certains ne le comprendront pas, ne voudront pas sortir du sentier devenu battu lui aussi des ouvrages quasi pédagogiques sur l'advaita, et ne dépasseront pas les deux premières portes (chapitres). Justement, la volute juste et rendant active l'alchimie de ce livre se passe déjà là, lâcher prise sur la forme de cet ouvrage, de notre rencontre, et se laisser emmener par le récit ! C'est un essai-récit (« techniquement parlant », a stipulé mon si cher éditeur !) célébrant la non-dualité comme le départ et l'aboutissement du tantrisme et/ou le tantrisme intégré comme l'ultime advaita. Les textes si raffinés comme La doctrine secrète de la Déesse Tripura sont très clairs à ce sujet. Les clés, les portes et les ponts présents dans cet ouvrage sont à découvrir à la fois dans le livre et dans sa propre expérience. Comme c'est écrit : la clé de voute rendant l'alchimie vivante dépend de l'attention que le lecteur y portera… elle peut devenir présence, co-présence avec… l'amant.



L'amant, c'est ce qui réduit la dualité, « en prenant dans ses bras » le manifesté. Il ne s'agit pas de quantifier cette attention, mais de se détendre et de s'ouvrir à la proposition d'entrer dans cette danse, cette spirale, menant d'un face à face amoureux fait de « chair et d'émotions » à notre ampleur d'amant(e) cosmique. Autant le livre nous guide entre les draps de notre rencontre amoureuse, vers des régions du Tibet, des yoginis vivant dans des grottes indiennes ou de Dakinis en bergère libertaire ; autant ce livre renvoie le lecteur à son courant puissant responsabilisant et donc propulsant. Même si la douceur de la shakti est tangible, on ne s'endort pas !

De longues assises observant ce qui se déroule ont mené jusqu'à ces pages. Car que cherche-t-on vraiment ? Naviguer librement ? Et si librement correspondait à pleinement ? Peut-être puis-je prendre le temps de respirer pleinement et me demander : Suis-je en disposition de recevoir ce qui répond à ce vœux profond ? Ai-je fait le choix, outre l'étape de la demande, de préparer le terrain, le lit de noce ? Ou bien est-ce que je me satisfais de me rassurer dans un lit sur lequel j'ai vaguement tiré de vieux draps rapiécés ?

« L'ignorance tue, très cher, notre liberté, car la liberté est le corps de la connaissance de ce que nous sommes fondamentalement. C'est pour cela qu'elle déshabille. » p. 125.

Comment voyez-vous la difficulté de la femme qui semble parfois plus intéressée par l'amour d'un homme que par l'amour du Divin ? Est-ce que le tantra vous a permis de transcender cette dualité ?

C'est une bonne question. En effet, ce livre débute dans une situation qui peut paraître celle d'une femme banale désirant rencontrer un partenaire à la fois amoureux et sexuel, c'est pour cela que l'endroit où se déroule la rencontre est laissé à l'imagination de chacun, il peut être à la fois placé en Inde ou bien dans une ville occidentale. Encore une fois, cette ouvrage-voie part du récit d'une attitude (presque plus que de personnages au sens premier du terme) permettant de se poser devant un fait précis : je suis car je ressens et c'est cela que je veux transformer en une voie de libération, en « un ici et maintenant » éternel. Je ne veux pas rester prisonnière de vieux programmes limitant mes relations, ma capacité à vibrer avec la vie même. Aimer renverrai à cette révolution intérieure : jusqu'où ? Donc qui aime ? Et peut-on cesser ce questionnement avant la réalisation : je ne veux pas vivre dans la croyance d'une séparation d'avec les qualités de ma nature fondamentale, saine, libre et joyeuse.

 C'est à elle que je décide d'être fidèle. S'engage alors un chemin fait de ce questionnement sur la réalité de notre séparation entre personnes, entre parties du monde.

L'axe fondamental de toute la voie se concentre ici, dans cette fraction de seconde de rencontre avec soi-même, l'acceptation maximum de ce que je suis dans cette expérience avant de chercher à s'en échapper. Je le dis dans la passerelle trois : oubliez tout ce que je viens de dire, le Tantra n'a rien à voir avec la sexualité ou des techniques. La phrase « clé de voute » est vraiment importante dans l'ouvrage. Lalita Dévi énonce bien « Avant de lâcher prise, comme tout le monde veut le faire, il faut avoir saisi pleinement… » Ainsi le contrat d'honnêteté (-fidélité) avec soi-même doit être sans cesse renouvelé, « soyez vous-même votre propre flambeau » a énoncé clairement Bouddha Sakkyamuni. Le suc fruité provient de cette étreinte tant désirée et pourtant tout à la fois repoussée.

En pénétrant dans cet espace quantique, une vibration majestueusement libre commence à s'ouvrir sur l'espace sans limite… .

Le livre contient de nombreuses citations du Vijnana Bairava, un texte indien pour explorer la dimension sacrée dans la rencontre avec soi, avec l'autre et avec l'existence. Est-ce que ce sont toutes des techniques pour l'expansion de la Conscience ?

Oui parce que ce texte est en lui-même transcendant. Et non, bien sûr, parce que tout n'est pas écrit, livré justement en tant que « formule ». Mais ce texte dont certaines stances choisies sont citées à chaque étape de l'ouvrage est indéniablement un principe actif puissant et si agréable à notre éveil. Sa trame nous immisce justement au sein de la réunion initiatique de Shiva et Parvati. Comme tout texte canon dans la tradition tantrique, son écriture repose sur un défi : nous emmener vers un espace libre, vierge de la pensée des autres entourés pourtant par ces deux déités célébrant leur union. Nous sommes au-delà de la pensée formelle. Dans Journal d'une tantrika ou le doux saisissement de l'amour, j'ai cherché à maintenir cette virginité et à laisser se créer un texte vierge de la pensée même de l'auteure ! Pour moi c'est cela le gage d'un bon livre : le lecteur y jouit de tout l'espace nécessaire à l'expansion, il est guidé dans un espace encore plus vaste qu'avant la lecture.

Dans ces voies délicates, il n'y a jamais eu de liste des pratiques, ni de véridiques manuels en fait. Elles sont vraiment basées sur la relation. Donc pour l'instant, ici, au lieu de citer des exemples de pratiques, visualisations, exercices respiratoires, je préfère encore une fois citer des principes actifs à l'ouverture recherchée, ils sont incontournables. La présence, par exemple, en est un. Toutes les pratiques permettant de développer la présence… honnête et lumineusement vibrante, peuvent mener à l'expansion de la conscience non duelle. De même, souhaitons que le quêteur ose… oser, avancer vers, « déplacer » sa posture d'attente face au monde. Il s'agit autant d'une épistémologie que d'une philosophie, d'une posture faisant primer l'expérience. Alors, peut-être, La Dévi, elle aussi, apparaîtra dans votre champ de rencontre !

Et n'oublions pas que Sahaj en sanscrit veut aussi dire « spontanée ».

Voilà trois principes actifs cités !

« La forme active de la Dévi permet à chacun d'être plus ouvert au monde, aux autres, car d'abord à soi dans la douceur du mouvement créateur. » p.126.



Vous semblez être engagée sur la voie de l'amour comme beaucoup de femmes mais vous parlez aussi de la voie du yoga, de la méditation. Est-ce qu'il faut avancer sur les deux pour pouvoir réaliser notre nature profonde ? Quelle est votre expérience ?

J'ai observé que « la voie de l'amour » attire autant d'hommes que de femmes, à la rigueur certains feront peut-être plus de détours que d'autres avant d'être conscients de cette attirance, mais puisque les détours font partie du chemin, je ne soulignerais pas de différence d'attrait due au sexe. Maintenant à propos de votre question, tout comme dans le livre, je ne généraliserai pas ni ne donnerai une réponse valable pour tout un chacun. Cependant, puisque j'aime les défis, je dis oui, il est avantageux d'avancer sur les deux voies pour réaliser notre nature profonde. C'est ce que relève avec arrogance cette voie : ne point séparer le sacré du réel mais bien pénétrer dans ce réel pour y trouver le point, ou la base d'un retournement particulier, d'une dynamique « d'enlèvement par notre nature profonde » comme je le nomme. Encore une fois pour répondre à votre question cela dépend de la perspective. Nous exprimons-nous ici d'un point de vue fondamental ou relatif ? Je développerai ici seulement le point de vue relatif – puisque je vous laisse l'expérience du livre pour aborder ce que j'ai à partager du point de vue fondamental – en proposant l'idée que le yoga et les techniques de méditation ont pour objectif de changer les habitudes de notre organisme psycho-physique afin de laisser les qualités de notre nature fondamentale émerger. En effet, il est judicieux de développer les deux à la fois, l'une permettant de voir ou nous nous situons par rapport à l'autre. Cela rappelle la tradition des yogis de l'Himalaya qui, suite à de longues ascèses, rejoignaient une ville afin de tester leurs « résultats ». C'était la fonction principale de Rishikesh, première bourgade posée à l'endroit où le Gange termine ses passages sauvages entre les rochers et les pentes de l'Himalaya avant de rejoindre la grande plaine.

Qui ont été vos grands maîtres sur le chemin de la vie ?

C'est une question intéressante appelant de multiples plans où situer les réponses. Je pourrais dire que mon frère était le premier maître, ainsi que la mort et l'amour qui nous liaient profondément l'un à l'autre (il eu, dès la naissance, une maladie dégénérative). La nature et le silence également car nos dialogues étaient incessants et me permettaient de rencontrer ce qui en moi nourrissait le laisser-aller et le lâcher-prise. Tout autant que le poétique comme état d'approche et de réception du monde.

Puis, sur un autre niveau le premier maître réalisé que je pense avoir rencontré est Kalou Rimpoché peu avant sa mort dans les années 89.

 Il semblerait que cette rencontre qui a réactivé ma connexion avec les Tibétains dans ma 20e année. Je pense par exemple à Béru Khientsé Rimpoche et au Karmapa dont je suis très proche. En même temps j'ai rencontré aussi dans ces années mes premiers enseignants de tai-chi Chuan et taôismes, Chi Kong et danse Odissi. Mon empreinte dans la mystique chrétienne était également très intense, plus liée à ma famille de chair avec laquelle de grandes rencontres se sont passées : des ermites mais aussi des écrivains et penseurs inconnus.

Puis je dois nommer Shri Ramana Maharshi. Ce grand maître est venu me chercher dans un rêve (alors que je ne le connaissais pas). Je suis allée vivre plusieurs années autour d'Arunachala en Inde, la montagne sacrée dans laquelle il a dissout, déposé sa conscience, peut-on dire. J'ai eu beaucoup de chance, car sans même les chercher, me déplacer, ils apparaissaient à tout moment dans ma vie. : Amma, Tich Nath Han, des Amérindiens, le Mexique, ce chamane Balinais avec qui j'ai travaillé deux ans très intensément (autour du volcan Mont Agung). Et Daniel Odier me rapprochant de Lalita, des forêts du Cachemire… Pour résumer, puisque je ne peux pas tous les énumérer, et si l'on parle de rencontres activant la transformation, citons un ingrédient permettant que le liant de la recette « prenne » : l'attitude initiant la rencontre encore une fois, car l'on peut rater un train posté sur le bon quai de gare même. Pour moi, avancer vers ces guides revenait à cultiver et me « munir » de cette intensité à être entière, de l'intensité porté à l'amour de la vérité, l'envie de ne jamais renoncer, de toujours recommencer si je tombais, et d'en rire !

Est-ce que vous pensez qu'il faut forcément un maître spirituel pour avancer ?

Dans la plupart des cas oui. Très rarement non. Ultimement la question est résolue avant de la poser.

Est-ce qu'aujourd'hui, vous vous sentez plus heureuse ?
AH ! (Rires).



Qui est heureux ? 

L'objectif d'échapper à la souffrance, d'être heureux est souvent cité comme le début du chemin, mais ce n'est pas nécessaire d'en rester là. Qui cherche cela ? Où est-il ? Où est-elle ? A-t-elle une réelle existence identifiée séparée d'avec l'objet du bonheur ? Où se situer par rapport à la souffrance qui préside à toutes les autres : « croire à notre séparation d'avec la source »  ? (je m'arrête là pour l'instant !) 

Quoiqu'il se passe dans ma vie, c'est issu de la grande « trame » du possible, et c'est perçu depuis son espace bienveillant, donc il n'y a plus d'inquiétude à avoir (sourions !).

Après la publication de ce livre, quels sont vos projets maintenant ?

Trois autres ouvrages assez différents les uns des autres. Ils ont aussi débarqués au sein du « majestueux champ de la conscience » ! 

Et puis il semblerait que l'on me demande de partager de nouveau la présence, quelques fois dans des rencontres avec d'autres « initiés » (rires) à la non dualité » diraient certains, je dirais « à la folle sagesse ». Je laisse ouvert, la voie sait où elle va, elle sourit pour cela ! C'est simple. En tout cas je suis heureuse de vous rencontrer.

« L'extase mystique n'est pas soumise à la pensée dualisante, elle est totalement libérée des notions de lieu, d'espace et de temps. Cette vérité ne peut être touchée que par l'expérience (…) ». Vijnana Bhairava, stance 14-17.


Si vous souhaitez contacter l'auteure qui vit en France : 


vendredi 17 juin 2016

À la portée des femmes : formules à sonorités magiques



Le bonheur travaille les jours de fêtes, fort, possible. Les petits bonheurs les ont faites, ces femmes. Le bonheur ne manque pas à son devoir de première clémence intérieure. Il tient dans ses poches les bateaux et les canots des fleuves difficiles. Brillant le mât féminin. Aucune obligation n’existe au bonheur : il émane des ressources plus ou moins enfouies. Parfois, ses poches sont vides, subtiles, puissantes, féminines. Une odeur rassurante encadre proprement ce qui se chante. Cela même fédère l’énergie des spirales telle une lemniscate. Dans les bois, les prés, les clairières, les sources naturelles, la muse retrouve sa force féminine. Un contraste dense brille comme une étoile nuit et jour. Un vrai bras droit. Troubadour transpercé par un canal qui jongle de coffres forts sur la ligne de mire. Le bonheur est un sérieux charnel de vanille et de cannelle, une résonance canalisant tous les agendas. Il s’étale sur le corps, sur les bougies, sur les branches des sapins et sur le temps qui passe. Sans force pathétique, il est moins courbé qu’une merveille. C’est un coffret décoré tout simplement. Un cadeau sans clé. La clé des femmes réside dans le subtil, au regard des « émanants ». La puissante force féminine se complète avec ce qui se présente devant : un joli paysage, présage.



La force du bonheur s’exprime sans pause, jusqu’au but. Il se déverse sur la buée légère des femmes.

Le bonheur est la première des pommes, le premier marché conclu. Il rencontre les centres dans leurs profondeurs. Il confie au cœur comment sauver les raretés. Il encense les songeurs, juste pour mieux cerner leur adaptabilité. Il garde un œil plus fort que la mort. Il chuchote à l’oreille qu’il est là pour qu’on brille ensemble. Il ne cadence pas les couleurs. Chaque timbre émane à la bonne heure ! Magnifiant l’inattendu, il se projette pourtant. Vous en buviez au cinéma autant que possible, sans doute ! Alors que d’autres femmes émanent hors de vos écrans. Savez-vous ce qui vous fait vibrer ? Ce qui vous met en extase ? Là sont les secrets.

Le bonheur se répète. Le bonheur déboute. Le bonheur aime toutes les routes. Chez les femmes sauvages, il s’anime et danse mélodieusement. Tout s’expose en adéquation avec ce qui résonne le plus pour présenter les plus beaux cadeaux : son authentique réalisation. Dorlotée après les tempêtes de la tristesse et des changements, la femme émane du subtil.

La voie ouvre les secrets sur de splendides messages, pleins, sans piratage. C’est une aventure qu’on sait et qu’on ne cache pas : échanges humains, douce chaleur des câlins, des chéris, des frangins. Sa réceptivité n’aime pas être attendue de façon explicite. Au-delà des attaques, des violences, la femme émane. Si affaiblie par quoi que ce soit, la femme recherche ses rayons dans ses souvenirs, dans ses pas.

Vénus mange, même si c’est une planète. Le bonheur, conservé sur clé USB, met de l’ordre dans 5 000 vers. Il rend hommage au grand Père, aux ancêtres. La femme est un grimoire ouvert, un bois de hêtre.

Nourriture des anges. Le bonheur sans obligation, tu prends ça pour un dû ? Le bonheur comme ressource inépuisable, le connais-tu ? Pour te sentir mieux ? Le bonheur est avant tout, honnête. Un plan sur la comète ? Le bonheur ramené à soi. Peu importe son prix et celui de l’eau de rose, d’oranger, de l’eau claire purifiée, de l’eau de source naturelle. Le bonheur, un inconnu ? Un coloré ?

Haut bonheur, la mélodie qui nous réveille de nos silences par des éclats de rire. Le bonheur appelle ! Rappelle-le ! Le bonheur traverse la salle pour complimenter tes merveilles. Le bonheur à la pelle ! Un rappel : que tu es belle ! Reviens-nous vite ! Qui sait esquisser le bonheur de bonne humeur ? Quelque chose de simple ! Une feuille. La plume d’une femme ou d’un homme réalisé.

J’attire le bonheur et sa force subtile. Tout s’écarte pour laisser place au bonheur, haut bon cœur. Bonbonne aux petits cœurs pour cette femme au cœur gauche. Allumez la lumière, la lumière, les lumières ! La joie n’est pas une ringarde prière. Elle ne perd pas ses vers.

Épiphyse du prince de l’air : diamants et cristaux coulent des lignes des prés verts. Le bonheur s’en va vers… ceux qui galèrent. Il fait de son maximum au summum. La force féminine se cache dans la douceur, l’accueil inconditionnel pour rebondir sur chaque passerelle. Aime ses années ! Émanez de l’essence christique oriflamme ! Invulnérables archétypes d’élixirs druidiques. Les recettes sont dans ces cocktails au son des lettres hébraïques. L’unique recette se trouve dans un ensemble. Le nôtre.

Fbk : Ae-Lem Lep Mêle, Poétique Alambiquée


SOURCE / Magazine Rêve de Femmes 2009